Le moulin d'Arga était réparti sur deux bâtisses. Dans la premiere, les installations permettant de moudre le grain. Dans la seconde, une porte basse donnait sur une vaste pièce, pourvue de quelques petites fenêtres. Dans un coin, une tenture, suspendue au plafond, délimitait une alcôve dans laquelle un lit était installé.
Non loin de ce lit, un coffre, dans lequel Arga rangeait ses habits.
Sur un autre mur, une cheminée, dans laquelle était suspendue une crémaillère, abritait un feu crépitant. Sur la gauche de la cheminée, une réserve de bois, à peine entamée.
Sur la droite, une sorte de buffet, au dessus duquel étaient accrochés des ustensiles de cuisine.
Au centre de la pièce, une table large et longue, encadrée de deux bancs, permettait d'acceuillir jusqu'à 8 personnes.
Pour terminer, dans le dernier coin laissé libre de meubles, se dressait un prie-Dieu. Devant celui ci, une tablette avait été installé pour qu'Arga puisse lire le livre des Vertus quand il le désirait. Un cierge se dressait. Un cierge qui lui avait été donné par l'archevêque peu après sa nomination en tant que Diacre.
Ce cierge, avait-il dit, symbolise ta Foi. Qu'il brûle en permanence dans ta demeure, comme la Foi brûle en ton coeur. Avant qu'il ne soit éteint, reviens me trouver.
Ces paroles, à multiple sens, avaient perturbé Arga. Il y réfléchissait souvent. Ma Foi ? S'éteindre ? Est-ce seulement possible ?
Aussi, Arga avait-il placé ce cierge, à l'abri des courants d'air, à proximité de son coin de prière.